L’industrie pharmaceutique n’a ménagé ni ses efforts ni ses deniers pour mettre au point des médicaments contre le cholestérol élevé. Ainsi est née dans les années 1970 le Coronary Drug Project, une vaste étude mise sur pied sous la pression de laboratoires désireux de prouver que leurs médicaments diminuaient le cholestérol et faisaient reculer la mortalité. Dans le Coronary Drug Project furent évalués chez 8 341 malades cardiaques les effets d’une hormone thyroïdienne, d’oestrogènes, de résines, de clofibrate et de vitamine B3. Un dernier groupe recevait un placebo. Au bout de 18 mois, il fallut arrêter les oestrogènes à doses fortes : dans le groupe qui les recevait, la mortalité par infarctus était galopante. Après 36 mois, ce fut au tour de l’hormone thyroïdienne. Puis des oestrogènes à faible dose. Quant au clofibrate, il se révéla non seulement inefficace, mais responsable d’une mortalité excessive. L’aventure du Coronary Drug Project se terminait dans la confusion.
Il fallut attendre 11 ans pour qu’une étude de suivi révèle que la vitamine B3 était la seule substance testée à avoir fait reculer la mortalité coronarienne et la mortalité totale. Considérée aux Etats-Unis comme un traitement de référence du cholestérol élevé, la vitamine B3 a été retirée du marché en France. Il est vrai qu’elle ne coûte qu’une fraction du prix des médicaments comme les statines !
La vitamine B3 fait donc chuter le cholestérol. Elle est un très bon libérateur de l’hormone de croissance, dont les effets anabolisants et anti-graisses sont connus.
Bases scientifiques et cliniques
Deux études scientifiques ont montré que des suppléments de niacine (200 mg en injection intra-veineuse) permettent de multiplier par 8 les taux d’hormone de croissance, le pic maximum intervenant 2 heures après l’administration. Cet effet n’a cependant pas été mis en évidence chez les personnes obèses.
Doses usuelles:
200 mg par jour. A ces doses, des effets secondaires sérieux sont à craindre. Une surveillance médicale est indispensable.
Précautions d’emploi:
Contre-indications :
grossesse, allaitement, diabète, maladies hépatiques, ulcères de l’estomac, allergies, hypotension, cancers chimio- ou radio-résistants. Interactions médicamenteuses : ne pas associer à l’isoniazide, au carbidopa.
Effets secondaires :
au-dessus de 50 mg par jour, risques d’éruptions cutanées, d’irritation gastrique, de troubles hépatiques, de pigmentation excessive, de diminution de la tolérance au glucose, de maux de tête.
Niacine (vitamine B3) Les meilleures sources
Poulet, viande blanche avec ou sans peau, rôti – 100 g: 15-20 mg
Morue* de l’Atlantique (= Cabillaud) déshydratée et salée – 100 g: 19 mg
Escalope de veau sautée – 100 g: 19 mg
Saumon, poché – 100 g (3 ½ oz) Thon, en conserve – 100 g: 18 mg
Canard domestique, chair seulement, grillé – 100 g: 17 mg
Thon, espadon, maquereau espagnol (chinchard), saumon, cuit au four – 100 g: 14-16 mg
Lapin, mijoté ou rôti – 100 g: 8 mg
Céréales à déjeuner 100 % son (type All Bran) – 30 g: 6 mg
Vos besoins quotidiens en Vitamine B3:
Bébés 0-6 mois: 2 mg; Bébés 7-12 mois: 4 mg; Bébés 1-3 ans: 6 mg
Hommes 19-50 ans: 16 mg; Femmes 19-50 ans: 14 mg
Morue*:
Étant donné la popularité de ce poisson et le déclin de ses populations, l’industrie de la pêche a estimé utile de donner ce nom à d’autres espèces qui se trouvent dans l’hémisphère sud et qui peuvent se cuisiner de la même manière. En matière de pêche, le nom « cabillaud » peut être réservé aux morues d’âge mûr, alors que le terme « morue » est employé de préférence pour les individus juvéniles.En termes de gastronomie « cabillaud » s’emploie pour désigner le poisson frais ou surgelé par opposition à « morue » qui s’applique au poisson séché et salé.